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19 novembre 2025

 

Une nouvelle votation probable en 2026 pour une initiative contre notre agriculture

 

Le 13 août dernier, le Conseil fédéral a transmis au Parlement son message concernant l’initiative pour une alimentation sûre et indépendante en Suisse. À l’origine de cette initiative, se trouve Mme Herren, déjà connue pour ses précédentes démarches dans les domaines de l’eau propre et des pesticides. Elle propose cette fois une adaptation de l’article 104a, axée sur une production alimentaire davantage végétale et sur la protection de la qualité de l’eau.

L’initiative part du constat que l’approvisionnement alimentaire suisse repose pour moitié sur la production indigène et pour moitié sur les importations. Selon les initiants, il serait possible d’augmenter la part de production nationale en développant davantage la culture de denrées végétales, étant donné que 60 % des terres cultivées en Suisse sont aujourd’hui consacrées à la production de fourrage pour le bétail. Cette utilisation des terres entrerait en concurrence directe avec la production d’aliments pour la consommation humaine et contribuerait à un volume d’importations élevé.

Derrière un argumentaire bien construit, Mme Herren souhaite en réalité promouvoir un modèle alimentaire fortement inspiré du véganisme auprès de l’ensemble de la population suisse. Les premiers débats parlementaires débuteront dans les prochains mois, et une décision pourrait être prise lors de la session de printemps 2026, ouvrant la voie à une votation potentielle le 27 septembre 2026.

À ce stade, l’initiative est encore peu connue du grand public, mais elle pourrait rapidement gagner en popularité, notamment grâce à son objectif affiché d’augmenter la production indigène à 70 %. Il est donc déjà nécessaire de préparer la campagne en vue de la votation, afin de s’opposer à une initiative qui cherche à influencer de manière directe les choix alimentaires de la population. Les consommateurs disposent déjà, aujourd’hui d’une totale liberté en matière d’alimentation, et une nouvelle transformation profonde du secteur agricole ne serait pas cohérente avec les votations récentes, au cours desquelles le peuple suisse a clairement soutenu les orientations prises pour une agriculture durable.

 

 

CNAV – Yann Huguelit